Le caoutchouc brûlant

Enfin une innovation dans le domaine des préservatifs : après un peu d'entraînement, vous pouvez mettre le Wingman d'une seule main. Marith Iedema a été la première à l'essayer. Et ? Une bouffée d'air frais.

REGARDER MAMAN D'UNE SEULE MAIN !

Vous êtes au lit avec - uhm shit ???? comment s'appelle-t-elle ? Elle vous embrasse avec empressement. Les organes génitaux se frottent l'un à l'autre. Elle vous murmure à l'oreille qu'il est temps de passer à l'étape suivante. C'est exactement ce que vous voulez entendre. Mais, sage comme vous l'êtes, vous ne songez pas à mettre votre jeune seigneur sans protection dans ce vagin inconnu. Vous lâchez votre futur partenaire sexuel et tâtonnez à côté de vous dans la pénombre à la recherche d'un préservatif. Sur votre table de chevet, il devait bien y avoir une salope comme ça, non ? Ah là là. Vous ouvrez le couvercle, tandis que la femme observe vos doigts. Un peu nerveusement, vous épluchez la chose glissante et la mettez soigneusement sur votre bite à moitié flasque, à deux mains. Votre cas sait d'expérience que cette façon de faire est moins amusante. Alors, où en étions-nous ? Le moment de passion d'il y a quelques instants s'est estompé et il faut faire le maximum d'efforts pour le retrouver. Les préservatifs sont nuls. C'est ce que pensent à peu près toutes les personnes que je connais, moi y compris. La recherche pourrait donc montrer que les hommes ressentent la même chose, avec ou sans préservatif.

L'ami N en est sûr, il ressent moins de choses de toute façon. Je lui demande si ce n'est pas entre les deux oreilles. Cela pourrait bien être le cas. Pour lui, cela ne change pas grand-chose. Les préservatifs gâchent le moment, sont gênants et ne sont même pas sûrs à 100 %. Il grogne. Il y a en effet toujours un risque de déchirure. Après tout, vous le mettez aussi dans le noir, et un petit crochet sur votre ongle peut signifier la fin de votre histoire.

Renoncer au contraceptif pour ces raisons n'est pas la solution. L'amie C en est encore arrivée à cette conclusion. Après une nuit de sexe avec une personne rencontrée au Bubbels à Amsterdam (une formule pour la misère), on a découvert qu'elle avait non pas une, mais deux IST. Des verrues génitales (comme l'herpès, chronique) et la chlamydia. Si seulement j'avais...", pensera-t-elle toute sa vie, chaque fois que sa résistance flanchera et que son entrejambe ressemblera un peu au plafond d'une grotte remplie de stalactites.

Il doit y avoir une meilleure façon de procéder

Il faut choisir entre deux maux : soit la qualité des rapports sexuels se détériore, soit on risque de contracter de mauvaises maladies (et peut-être pire, d'être enceinte), n'y a-t-il pas d'autre solution ? Mais non. Vous ne sortirez pas de ce préservatif. Mais il y a de l'espoir, une lueur. Gigolo Bas, un escort masculin de haut niveau, m'a remis un wingman après un rendez-vous d'entretien. Une marque de préservatifs fondée par deux étudiants de l'université de technologie de Delft. Après d'innombrables mauvaises expériences avec des méga ? breaks. Apparemment, étudier à la TU ne signifie pas nécessairement ne pas avoir de relations sexuelles. Ils se sont dit que cela devrait être mieux. Ils ont trouvé ridicule qu'aucun être humain n'ait réussi à mettre au point une version conviviale du préservatif depuis toutes ces années. (Tous les préservatifs odorants et aromatisés sont mis de côté pour un moment. Les TUers développent un produit qui se veut plus facile à manipuler que le préservatif habituel. Le nom Wingman fait référence aux ailes situées de part et d'autre du préservatif, que l'on retire une fois qu'il est en place. Cela permet d'appliquer le préservatif d'une seule main en deux secondes, si l'on en croit les fabricants. Le gigolo Bas, grand utilisateur, ne peut plus s'en passer. Les femmes avec lesquelles il le fait pour environ 300 euros de l'heure sont souvent très nerveuses, ce qui rendait le "moment préservatif" inconfortable. Pendant que Bas se munissait d'une capote, les femmes étaient allongées sur le dos et faisaient la sieste. Elles sont intensément et douloureusement conscientes de la situation. Depuis qu'il est wingman, il est capable de mettre un préservatif d'une main sans que ses clientes s'en aperçoivent. L'autre main reste libre pour faire ce pour quoi il est payé.

C'est en forgeant qu'on devient forgeron

Enthousiasmé par les éloges de Bas, j'ai distribué des "Wingmans" à mes amis qui détestent les préservatifs. Leur expérience a montré qu'il est illusoire de penser qu'à partir du moment où l'on est capable d'appliquer un Wingman d'une seule main - à la manière de Gigolo Bas - c'est sans problème. Cela demande un peu d'entraînement. Une fois l'astuce maîtrisée, la mise en place du préservatif se fait en effet à la vitesse de l'éclair. Ce que N. aime particulièrement dans le Wingman, c'est que le préservatif est très fin, ce qui lui donne l'impression d'en sentir plus. Wingman peut se permettre cela parce qu'on ne touche pas le préservatif avec les mains, ce qui réduit le risque de déchirure (maladies et enfants). Bien entendu, je n'ai pas pu rester en arrière et j'ai également acheté un Wingman. Ce qui m'a soulagé avec cette version 2.0 du préservatif, c'est que, contrairement à de nombreuses autres marques, on n'a pas l'impression de faire l'amour dans un sous-sol où se déroule une fête coquine et où l'odeur de caoutchouc est si pénétrante que l'on manque de s'écrouler sur le sol. Cela vaut donc vraiment la peine d'essayer.

Le type de contraception que vous pouvez utiliser dépend du fait que vous allaitez ou non. Le choix le plus simple est celui d'un Wingman. Pas d'hormones, pas d'effets secondaires et facile à obtenir. De plus, il aide à prévenir les infections, auxquelles vous êtes plus sensible que d'habitude avec un utérus sensible. Il peut subsister des cicatrices ou des plaies. L'utilisation d'un préservatif les empêche d'entrer en contact avec les fluides de votre partenaire et réduit le risque d'infection.